Edito du 18 février 2019

Cher(e)s camarades,

Malgré la période de congés scolaires l’actu ne faiblit pas et la désinformation tout au long des chaines info des groupes Bouygues, Bolloré, Lagardère … bat son plein.

Alors une fois n’est pas coutume, et avant d’en arriver à une formule du type « les travailleurs parlent aux travailleurs », vos InFO Adhérents ont choisi de vous porter 2 prises de positions, après celles, régulières, d’Amnesty International, du parlement Européen et de l’ONU. 

Sur le sujet de ces violences auxquelles nous, militants syndicaux, faisons face depuis plusieurs années et notamment durant les mobilisations contre les Lois travail et ordonnances El Khomri/Macron/Hollande (rappelez-vous l’hôpital Necker), je vous invite à lire également le communiqué du Syndicat National de la Presse, Edition et Publicité, le communiqué de la fédération de l’action sociale et le communiqué de la FECFO.

FACE A CETTE MARCHE QUE NOUS POUVONS QUALIFIER A MINIMA DE DERIVE AUTORITAIRE,

FACE A LA POURSUITE DES CONTRES REFORMES DETRUISANT INEXORABLEMENT NOS DROITS A L’EDUCATION, A LA SANTE, AU TRAVAIL, AU LOGEMENT, A LA RETRAITE….,

ET PARCE QUE LA RESISTANCE ET LA VOLONTE DE RECONQUETE QUI EXISTE ICI TROUVE PAR CONTRE UN ECHO FAVORABLE AILLEURS COMME EN ATTESTE PAR EXEMPLE LE BLOCAGE DE LA Belgique CETTE SEMAINE (https://www.lesoir.be/206475/article/2019-02-13/forte-mobilisation-dans-toute-la-belgique-pour-la-greve-nationale-un-grand)

LES ORGANISATIONS FO, CGT, Solidaires, UNEF, UNEL ET UNEL SD, FORTES DES MOUVEMENTS EN COURS ET DES GRANDES JOURNES D’ACTION DES 9 OCTOBRE 2018 ET 5FEVRIER 2019, APPELLENT L’ENSEMBLE DES TRAVAILLEURS ET CITOYENS ETUDIANTS, RETRAITES, CHOMEURS,
A UNE NOUVELLE JOURNEE DE GREVES ET MANIFESTATIONS MASSIVES 
MARDI 19 MARS 

Sylvie Szeferowicz
Secrétaire Générale

Maintien de l'ordre : le Parlement européen dénonce l'usage « disproportionné » de la force

14 févr. 2019 - Avec AFP

Force de l ordre
© Zakaria ABDELKAFI / AFP - Un policier équipé d'un lanceur de balles de défense à Paris, le 2 février 2019.

Dans une résolution, les députés européens ont dénoncé les violences exercées dans le cadre du maintien de l'ordre. Si l'initiative s'inscrit dans le contexte du mouvement des Gilets jaunes, la France n'a toutefois pas été nommément désignée.

Les députés européens ont condamné ce 14 février l'usage « disproportionné » de la force par la police dans les manifestations, une résolution inspirée par le débat français sur le recours aux lanceurs de balles de défense (LBD) au cours des manifestations des Gilets jaunes.

Dans cette résolution, votée par 438 voix pour, 78 contre et 87 abstentions, les députés ont « dénoncé » le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques». Le texte ne vise pas un Etat membre en particulier mais a donné lieu en préambule dans l'hémicycle strasbourgeois à un débat animé auquel ont participé plusieurs eurodéputés français.

Le débat, demandé par une coalition regroupant l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D), les Verts et la GUE (Gauche unitaire européenne), avait été dominé en partie, le 11 février, par la situation en France avec les manifestations des Gilets jaunes, même s'il est fait référence à d'autres pays (Roumanie, Espagne, Hongrie, Grèce).

En France, l'usage de LBD face aux manifestants pose question jusque dans les rangs de la police et de la gendarmerie, alors que des tirs de lanceurs de balles de défense (LBD 40) sont pointés du doigt pour avoir causé la perte d'un œil chez plusieurs manifestants. Pour autant, saisi sur la question, le Conseil d'Etat a refusé le 1er février dernier de suspendre l'usage de cette arme controversée, arguant qu'elle était un moyen « nécessaire » de permettre aux forces de l’ordre» de mener à bien leur mission.

 

Sans titre Le droit de manifester en France a été restreint de manière disproportionnée lors des mobilisations des Gilets jaunes, et Paris devrait revenir sur ses politiques de maintien de l'ordre pour garantir l'exercice des libertés, a indiqué un groupe d'experts des droits de l'homme de l'Onu, dans un communiqué de presse diffusé jeudi 14 février.

Le communiqué déplore des cas graves d'usage excessif de la force depuis le début du mouvement de contestation en novembre 2018.

Selon ses auteurs, «les restrictions imposées aux droits ont également entraîné un nombre élevé d'interpellations et de gardes à vue, des fouilles et confiscations de matériel de manifestants, ainsi que des blessures graves causées par un usage disproportionné d'armes dites "non-létales" telles que les grenades et les lanceurs de balles de défense ou flashballs».

Les experts affirment que garantir l'ordre public et la sécurité dans le cadre de mesures de gestion de foule ou d'encadrement des manifestations implique la nécessité de respecter et de protéger les manifestants qui se rendent pacifiquement à une manifestation pour s'exprimer.

«Il est très inquiétant de constater qu'après des semaines de manifestations, les restrictions et tactiques de gestion des rassemblements et du recours à la force ne se soient pas améliorées», ont-ils ajouté.

«La proposition d'interdiction administrative de manifester, l'établissement de mesures de contrôle supplémentaire et l'imposition de lourdes sanctions constituent de sévères restrictions à la liberté de manifester. Ces dispositions pourraient être appliquées de manière arbitraire et conduire à des dérives extrêmement graves», ont souligné les experts à propos de la loi «anti-casseurs» estimant qu'elle ne serait pas conforme avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont la France est signataire.

Ils trouvent que la France devrait «repenser ses politiques en matière de maintien de l'ordre».

Date de dernière mise à jour : 31/12/2019