Reims 28 novembre 2020 twitter

Marche des Libertés : du monde à Reims !

Au moins 800 personnes étaient rassemblés hier samedi 28 novembre, square Colbert à Reims, à l’appel d’associations et de l’UD FO51 pour le retrait de la proposition de loi sur la « sécurité globale » et pour la défense des libertés démocratiques. De très nombreux jeunes étaient présents. Pourquoi ?

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Pourquoi ?

Parce que depuis le 17 novembre, l’examen de la proposition de loi relative à « la sécurité globale », dans le cadre d’une procédure accélérée a débuté à l’Assemblée nationale. Et ce, alors que l’Unédic prévoit près d’un million de chômeurs supplémentaires pour la fin de cette année 2020, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté monétaire (1063 euros par mois) pourrait franchir la barre des 10 millions dans la même période. 

Pendant qu’il confine la population, restreint les libertés, et liquide toute une génération, au nom de « l’urgence sanitaire » ; ce gouvernement qui poursuit, comme ses prédécesseurs, les mesures de réduction des dépenses de santé supprimant des postes de soignants, des lits d’hôpitaux (7 500 suppressions en 3 ans) laissant les services et les personnels hospitaliers démunis pour contrer l’épidémie de coronavirus, n’a d’autres solutions qu’une dérive sécuritaire, un virage liberticide qui emprunte aux pire de notre histoire.

Cette loi « Sécurité Globale » contient de nombreuses atteintes à nos libertés publiques notamment sur des questions comme celles liées au droit à la vie privée, à la liberté d’informer, au principe d’égalité et à des principes constitutionnels de légalité des peines et délits comme l’a dénoncé le défenseur des droits dans son avis publié le 5 novembre.

Il s’agit aussi clairement d’un cran supplémentaire gravi par le gouvernement dans la remise en cause de la liberté de manifester.

                L’utilisation de caméras et drones, prévue dans le projet de loi sécurité globale permettant la reconnaissance faciale des militants sur des manifestations sont des outils supplémentaires pour une surveillance généralisée. Nous ne sommes pas dupes, ces dispositifs n’ont pas vocation à protéger la population mais à faciliter la répression des militants et à intensifier les pratiques de nassage, de gaz et grenades lacrymogènes.

Cela est d’autant plus inquiétant que cette loi, totalement intégrée à la loi de transformation de la Fonction publique, habilitent également les entreprises de sécurité privée à exercer des missions de service public. Confier le maintien de l’ordre à des « polices » privées est antinomique d’une police républicaine construite pour justement en finir avec les milices privées de sinistre mémoire.
Mais n’oublions pas que ce gouvernement a rétabli ce qu’ils nomment les BRAV-M, ces Voltigeurs pourtant interdits depuis l’assassinat de Malik Oussekine.

                La liberté de la presse est également dans le viseur avec la création d’un nouveau délit qui empêche la diffusion d’images d’agents de police ou de gendarmerie. L’ensemble de ces dispositions n’est pas compatible avec la liberté d’informer. 

En 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen affirme le droit inaliénable à la sûreté qui protège les citoyens de l’arbitraire de l’État, et doit l’immuniser contre les arrestations ou les emprisonnements arbitraires.

D’ores et déjà, ce texte suscite une opposition très large dans la société : des dizaines de milliers de salariés, retraités et jeunes ont déjà manifesté contre ce projet dans tout le pays ces derniers jours, en particulier mardi 17 et samedi 21 novembre.

Alors, dans un tel climat de terreur, je remercie les camarades qui sont venus manifester, ou ont exprimé leur opposition à ce texte liberticide et renforcer la présence revendicative et déterminée de Force Ouvrière dans la Marne.

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Marche des Libertés